Une mobilisation collective désigne une coordination des activités d'un groupe souhaitant défendre ses intérêts. Elle a pour but de changer une situation sociale, en un sens favorable au groupe, selon ses valeurs et ses motivations. Elles peuvent prendre la forme de manifestations, de grèves, mais aussi d’autres types d’actions comme les occupations de locaux, les blocages de chemin de fer, de péages, la distribution gratuite de produits agricoles ou encore les opérations « escargots ».
Nous avons décidé d’étudier l’article de Lilan Mathieu « l’Occupation de l’église de Saint Nizier par les prostituées lyonnaises » paru en 1999 dans la revue française de sociologie.
Celui-ci est chargé de recherches au CNRS au centre de recherche politique de la Sorbonne.
Ses recherches rentrent dans le cadre d’un mouvement en marche depuis une quinzaine d’années (et depuis les années 1970 aux USA) qui s’intéresse à la façon dont les groupes dont la mobilisation apparaît improbable du fait de leur marginalité parvient à s’engager dans une action collective malgré la faiblesse de ses ressources.
Il s’est donc spécialisé dans la sociologie des mouvements sociaux faisant entrer en scène des groupes à faibles ressources, notamment ceux des prostituées. En 2000, il étudie par exemple les actions de prévention du sida auprès des prostituées. Il écrit « Prostitution, les uns, les unes et les autres » et « la condition prostituée en 2007 ». Son œuvre majeur reste « mobilisations de prostituées en 2001 » qui prolonge sa thèse portant sur le même sujet. Il y traite notamment de l’occupation des églises à Lyon en 1975 de manière qualitative (à l’aide d’entretiens faits à l’époque).

Résumé : Le monde de la prostitution lyonnaise est ébranlé au cours du mois d’août 1972 suite à la dénonciation d’actes de proxénétisme touchant la brigade des mœurs de Lyon et certaines personnalités politiques locales (UDR).
Le scandale entraine la fermeture des hôtels dans lesquelles elles