Il nous faut regarder.
Jacques Brel

J'ai choisi d'interpréter cette chanson car celle-ci est, à mon sens, la plus accessible du répertoire de Brel pour de jeunes élèves. De plus, elle est courte et offre un vocabulaire simple en comparaison avec les autres textes de l'auteur. Cependant, elle est riche en valeurs et permet, à coté du domaine strictement musical, de nombreuses activités de travail, notamment en poésie et en français ( compréhension de texte et travail d'écriture ). Enfin, elle participe à la découverte du patrimoine de la chanson française.

J'envisage de proposer ce chant à une classe de cycle 3, tout en différenciant les activités interdisciplinaires selon le niveau ( début ou fin de cycle ).

Suite à une première interprétation de ma part, lors de laquelle je m'accompagne d'une guitare, je propose de leur enseigner ce chant en travaillant phrase par phrase.
Avant de s'intéresser au texte, nous étudierons les composantes musicales en commençant par les nuances.
Il conviendra alors dans un premier temps de repérer les accélérations et les ralentissements.
Que se passe-t-il ?
Lors de certains moments, le rythme va crescendo ou décrescendo . Et si l'on demande aux élèves de battre la pulsation, ils remarqueront que le tempo n'est pas identique tout au long de la chanson. Or cela ne s'applique pas à toutes les chansons, et l'on pourra le vérifier en écoutant par exemple « Les copains d'abord » de Brassens, qui offre un tempo régulier.
Quand cela se passe-t-il ?
Les accélérations sont remarquables lors des strophes 1 et 3, tandis que les ralentissements le sont aux strophes 2 et 4. Cependant, concernant les accélérations, celles-ci sont nuancées en toute fin de strophes, et les élèves auront à le remarquer, ainsi que les ralentissements qui interviennent lors des répétitions de phrases. Les élèves auront alors à émettre des hypothèses quant à la signification de ces nuances.

Outre ces nuances de tempo, s'opèrent des changements