Exposé sieyes
Sieyès: Brève Biographie
Né à Fréjus en 1748, mort à Paris en 1836, Sieyès devint prêtre et, en cette qualité, fréquente les salons et les académies, où se répandaient les idées des Lumières.
Vicaire général de Chartres en 1787, Sieyès publie en 1788 son Essai sur les privilèges puis son célèbre pamphlet : « Qu’est-ce que le Tiers Etat ? », en janvier 1789 qui deviendra un des textes fondateurs de la Révolution.
Elu député Paris pour le tiers état aux États généraux, Sieyès propose de changer le nom « Etats généraux » en « Assemblée nationale ».
Il rédige le texte du serment du Jeu de paume (20 juin 1789) qui sera la base de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Il est à noter qu’il sera aidé dans cette démarche par Mirabeau.
Sieyès qui est à l’origine de la création des départements français est aussi membre fondateur du club des Jacobins [1]. Sieyès reste très discret pendant la Révolution : il est à la Convention, l’un de ces hommes du Marais qui, pour l’essentiel, votent comme les Montagnards, et dont ils n’approuvent pas l’idéologie. Ainsi il vote la mort du roi. Il est souvent critiqué par Robespierre, qui l’accuse d’être « la Taupe de la Révolution ».
Sieyès n’en subit néanmoins aucun dommage et entre au Conseil des Cinq-Cents [2] après la mort de Robespierre. Il refuse son élection au Directoire en 1795 et devient l’un des chefs du mouvement révisionniste à partir de 1798.
Il accepte enfin d’être élu au Directoire en mai 1799, inspire le coup d’État du 30 prairial an VII (18 juin 1799), par lequel les Assemblées reprennent l’avantage sur le pouvoir exécutif. Sieyès prépare une Constitution destinée à renforcer le pouvoir de l’exécutif sans supprimer le rôle des Assemblées.
Pressentant le général Joubert pour mener à bien cette opération, il est obligé de se retourner vers Bonaparte, Jouber ayant été tué à Novi. Après le coup d’Etat du 18 Brumaire, Sieyès est l’un des trois consuls du Consulat, mais Bonaparte