Exposé

472 mots 2 pages
Nous avons ici un article de Dominique-Louise Pélegrin (écrivain, romancière et ancienne grand reporter à Télérama, spécialiste des sujets de société) paru dans le magazine TELERAMA du 24 Novembre 2004.
Dominique-Louise Pélegrin a recueillis des propos de Luc Boltanski (1er sociologue qui a étudié l’avortement comme un objet de sociologie).
En France, l’avortement a été légalisé en Janvier 1975.
Mais 30ans après la loi Veil où se situe aujourd’hui la frontière entre fœtus et être-humain ?
C’est ce que nous allons découvrir à travers l’étude de Luc Boltanski.

L’avortement jouait un rôle de régulateur de tensions sociales, c’est-à-dire qu’il adaptait la théorie : « Pas d’enfants hors mariage », et la pratique : « Poids des maternités nombreuses ».
Pour Luc Boltanski, il ne s’agit plus, comme il y a trente ans d’être pour ou contre l’avortement mais de s’interroger sur son rôle et ses effets.
La loi de 1975 a fait basculer des civilisations. Avant les femmes étaient obligés d’accepter toutes les lois même celles qui étaient contre elles. Maintenant avorter ou non est une décision purement personnelle.
Selon Paul Cesbron, Obstétricien évoqué par D-L Pélegrin, ce renversement de civilisation est précaire car les grossesses sont de plus en plus technicisées par l’usage des procréations médicalement assistées par exemple. Aujourd’hui l’avortement est au centre des technologies de la vie.
L’avortement est aussi lié au changement de statut des femmes, aux évolutions de la famille et à celles du mouvement féministe.

Luc Boltanski constate que même légalisé l’avortement reste un sujet tabou à cause des guerres sociales et morales qu’à connu la France autour de la question.
Il indique que l’avortement est mentionné mais jamais analysé comme élément de la vie sociale, ce qui ne l’empêche pas d’être très pratiqué mais en cachette.
Selon Luc Boltanski, la légalisation de l’avortement a entraîné une tension insupportable entre deux statuts du fœtus, car on a d’un

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