Expression Ecrite - Du côté de l'imaginaire
Doucement, j'avançais dans ce paysage neigeux. J'avais froid, soif et j'étais fatigué. Je ne savais pas où j'étais, je ne savais pas où étaient les autres. M'avaient-ils abandonnés ? Soudain, le blizzard se dissipa et je me retrouvais dans une forêt délabrée en face d'un cimetière abandonné. Il faisait sombre et le ciel était encore couvert de la tempête. J'entendais des loups hurler au loin dans la forêt. Derrière des tombes renversées se trouvait une ruine d'un ancien bâtiment religieux, sans doute.
J'avançais en hésitant vers cette lugubre structure. Soudain, je crus voir un autre bâtiment, plus grand, et brillant surgir derrière cette ruine. Des silhouettes toutes noires en sortirent et se mirent à marcher deux par deux, vers je ne sais où, s'enfonçant dans l'obscurité. Que se passait-il ? Serais-je en train d'halluciner ? Ou alors n'avais-je juste pas remarqué ce plus grand bâtiment avant ? Des corbeaux venaient se poser sur les arbres, et d'autres volèrent en cercle au dessus du sommet de cette structure. Mon cœur se mit à battre rapidement. J'étais confus, je ne savais pas ce qu'il se passait, j'avais peur. Je me dépêcha de me cacher derrière une des tombes renversées, avant que ces étranges personnes ne me voient. J'avais toujours soif, je sentais que ma vue se troublait et j'eus du mal à respirer.
Les silhouettes ne cessèrent de surgir de cette grande porte étrange et d'une lumière aveuglante au milieu de cet endroit si froid et si sombre. Je ne pouvais pas rester là et attendre que cela passe, et pendant combien de temps ? Je ne tiendrais pas encore une heure si je ne me mettais pas à l’abri du froid. Je me relevais donc péniblement, tout en essayant de rester discret, et marcha de tombe en tombe pour essayer d'atteindre ce bâtiment si mystérieux. Les branches d'arbres au sol craquaient sous mes pieds, mais personne ne semblait l'entendre... Mon cœur battait de plus en plus vite, et en regardant ces personnes