Extrait des "entretiens du philosophe et de la maréchale" de diderot
1) Le comportement et la prise de position de la Maréchale
Sa thèse: elle représente le point de vue traditionnelle, celui de la société
- elle est présentée comme une mère "je ne suis occupée à faire des enfants" (l.35) et elle est mariée: "le Maréchal ne rentra pas de sitôt" (l.29). Donc elle a un statut traditionnel donc elle ne peut que défendre les valeurs traditionnelles.
-elle est présente comme une personne de croyant et de pratiquant "lu que mes heures" (l.34-35) "occuper qu'a pratiquer l'Evangile" (l.35) et de plus elle défend la religion "la religion pour faire le bien" (l.22).
Son comportement vis a vis du philosophe est plutôt passif
- La plupart du temps elle se contente de confirmer sa propre thèse ou de condamner la thèse adverse. De même à la ligne 15 elle doute qu'un honnête homme puisse rester sur la voie du bien.
- La Maréchale défend la religion en se montrant polémique vis-à-vis de l'incrédulité. Elle utilise aussi de fausses questions ou questions rhétoriques pour pousser Diderot à défendre la religion "Est-ce que l'ésprit de la religion n'est pas de contrarier " (l.25-27)
Cependant la Maréchale va évoluer au cours de ce dialogue
- Au début elle semble se soumettre à l'autorité du philosophe: --> c'est elle qui questionne (ignorante) "quel motif [...] je voudrais bien le savoir" (l.3) --> elle semble en apparence confirmer, approuver Diderot. Ainsi "Je le pense" (l.9), "Assurément" (l.12). Ils s'entendent bien.
- Cependant elle va prendre plus d'autorité. -->Son volume de parole devient plus important. Comparons les lignes 6,9,12 avec les lignes 25,34.. --> C'est elle qui lance le débat "quel motif peut avoir un incrédule.." (l.3). Plus tard c'est elle qui va le relancer à la ligne 25, elle va remonter le niveau du débat. Elle relie la religion et la morale en opposition avec l'incrédulité; Diderot le reconnait "Ceci va vous jeter dans une longue discussion" (l.28) --> Elle ose contredire