extrait rapport de stage amp
« Au départ, j’ai eu très peur. A la fin de ma première journée, j’ai pensé que je ne pourrais pas tenir. A la fin de la première semaine, je me suis dit que je pourrais difficilement travailler ailleurs. Je crois que, quand on débute dans ce métier, soit on y plonge totalement, soit on en sort parce que c’est trop difficile. Moi, j’ai choisi d’y rester, mais ce n’est pas mon salaire qui me motive, c’est l’essence humaine. » Quand Jean-François Gomez choisit d’être objecteur de conscience, il sait qu’il travaillera dans une association, sans en connaître l’activité. On l’affecte dans une MAS (Maison d’accueil spécialisée), sur un poste d’éducateur spécialisé. Les MAS accueillent des adultes handicapés, souffrant de déficiences mentales et d’altérations physiques très invalidantes. Jean-François se retrouve alors face à une population qu’il ne connaît pas, une expérience à laquelle on est rarement préparé. Il se met à partager le quotidien de personnes extrêmement dépendantes : les levers, la toilette ou le change, les repas donnés à la petite cuillère…
Jean-François s’aperçoit très vite qu’il se plaît au contact des polyhandicapés. A la fin de son objection, il choisit d’en faire son métier et entreprend en alternance une formation d’AMP : Aide médico-psychologique, en contrat de qualification, alternant donc terrain et cours. La formation – qui passera prochainement de 21 à 18 mois – s’effectue souvent dans les écoles de travailleurs sociaux et est peu connue du grand public. (…) Les AMP travaillent généralement dans des institutions spécialisées, financées par la Sécurité sociale et gérées par des associations (parfois créées par des parents de personnes handicapées).
« On a cette envie de donner. On est porté vers l’autre et on souhaite lui communiquer un peu de notre richesse intérieure. Puis, au fil du temps, on se rend compte que c’est un véritable