fable
Au XVIIème siècle, la littérature s’efforce d’ « instruire et plaire ». Fidèle à cette devise du Classicisme, Jean de La Fontaine propose en 1668 ses premiers livres de Fables, dont il souligne dans ses préfaces l’utilité morale auprès de tous. La fable La besace LIVRE I Fable 7 prend pour thème l’homme et son image. Comment la mise en scène d’un bestiaire permet-elle à La Fontaine de dénoncer l’amour-propre exacerbé des hommes ? Nous verrons d’abord que cette fable vise à séduire son lecteur par l’art du récit, puis nous dégagerons en quoi elle est l’œuvre d’un moraliste soucieux de représenter leurs défauts aux hommes.
AXE I L’ART DU RECIT
Un récit vif, alerte, dynamique
La vivacité du récit
-début in medias res : contexte de l’Olympe seulement suggéré + intemporalité +absence de précision / cadre et protagonistes : tout ce qui respire
-rapidité des actions :
• début immédiat des auditions cf impératifs v. 6 Venez (…) parlez + v. 9 question directe et fermée Etes- ; vous satisfait ?
• l’effet de surprise du v. 9 : contraste entre la noblesse majestueuse du préambule de Jupiter & la brutalité de la réponse du singe / double interrogation
• l’enchaînement de + en + rapide des interventions : 5/4/4/2
• l’emploi majoritaire du passé simple et la parataxe (juxtaposition des phrases sans mot de liaison)
LA variété du récit l’alternance de différents types de discours :
DD → v. 13, puis DI → v. 23 ; avec seulement de très brèves reprises du récit v. 14-15, 19-20 et 25-27 les jeux de versification :
• hétérométrie : alternance d’alexandrins 1-3 et 6-7 par ex. (Jupiter magnanime ie généreux et bienveillant à l’égard des faibles, noblesse de son offre) et d’octosyllabes 4-5 ; 19 ; 21-22 ; 24 ; 31 etc.
• variété des rimes : Croisées 1-4 ; 7-10 ; 21-24 ; 32-35 Embrassées 17-20 Suivies 5-6 ; 11-16, etc.
AXE II L’art du portrait
Le choix du bestiaire
- succession des