Fantine, fantine, fantine et madame bovary

804 mots 4 pages
Au milieu du XIXe siècle, Victor Hugo et Gustave Flaubert ont publié d’une manière respective Les Misérables et Madame Bovary , deux romans importants de la littérature française qui introduisent tous deux une figure maternelle, à travers les personnages de Fantine et d’Emma Bovary. Ces deux mères partagent un certain nombre de points communs : dans la société française de la première moitié du XIXe siècle, elles accouchent d’une fille …afficher plus de contenu…

En effet, à travers le personnage d'Emma et de Fantine, le lecteur constate les attentes de la société vis-à -vis des mères au XIXème siècle. Avec Fantine, Hugo nous montre que la société n’acceptait pas les mères célibataires et évoque même leurs difficultés à gagner leur vie avec un enfant à garder. Pour cette raison, Fantine a dû quitter sa fille et la laisser chez les Thénardier qui acceptent de s’occuper d'elle tant qu’elle enverra une allocation mensuelle : “oui ; mais il faudrait cacher sa faute. Et elle entrevoyait confusément la nécessité possible d’une séparation plus douloureuse encore que la première. Son cœur se serra, mais elle prit sa résolution” (p.215). Mais, dès la découverte qu’elle était une fille mère, elle a été renvoyée de l’usine de couture du père Madeleine (p.251) : “Sa faute était maintenant connue de tous.” (p.252). De la même manière, à deux …afficher plus de contenu…

Par exemple, en renvoyant Fantine de l’usine de couture du père Madeleine, Hugo avait une forte critique pour la société. Comme c’est un renvoi sans raisons, cela montre les dures conditions de travail de la classe ouvrière et leur manque de droit pendant cette période. En conséquence, Fantine a été exploitée par un autre employeur (p.252), afin de subvenir aux besoins de sa fille. Également, à travers le placement de la fille d’Emma en nourrice (p.149), Flaubert montre les pratiques courantes des mères bourgeoises de l’époque. Emma semble donc suivre l’exemple de grandes dames parisiennes du XIXème siècle qui continuent à placer leurs enfants en nourrice parfois très loin du foyer familial. Pour conclure, Flaubert et Hugo, ont fidèlement dépeint le fonctionnement de la société de leur époque. Or, selon la définition de Duranty du réalisme : “Le réalisme conclut à la reproduction

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