Winnicott et la petite fille a l'ecole
Marie Lenormand
Dans Savoirs et cliniqueSavoirs et clinique 2018/1 (n° 24)2018/1 (n° 24), pages 81 à 93
Éditions ÉrèsÉrès
ISSN 1634-3298
ISBN 9782749257983
DOI 10.3917/sc.024.0081
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On y apprend que « Gabrielle » est, selon la logique de la lettre volée, son vrai prénom d’usage, qu’elle avait tenue confidentielle, jusqu’à présent, son identité – seule une petite poignée de membres de son entourage se trouvant dans la confi- dence – et qu’elle est devenue clinicienne.
L’une des singularités de la conduite de la cure de la petite
« Piggle » est de se réclamer de ce que Winnicott (1977) dénomme la « psychoanalysis partagée (shared) » (sic) – consistant à partager, avec les parents, le contenu de la cure mais également partiellement sa conduite, cette démarche allant jusqu’à la coécriture du cas. Nous ferons l’hypothèse que ce dernier, ce faisant, a étonnamment …afficher plus de contenu…
Si d’emblée elle envisage que « leur » inquiétude
(à son mari et à elle) a pu avoir un impact sur leur fille19, elle recon- naît également que les symptômes de Gabrielle peuvent constituer une défense contre des parents trop « inquisiteurs20 » et qu’elle soit elle-même « bien trop impliquée » dans la situation21 (reconnaissant sa part propre, désormais, sans plus inclure son mari).
Mais sa déclaration la plus étonnante se trouve dans une lettre écrite dans l’intervalle presque traumatique de quatre mois qui sépare les séances xii et xiii. Si j’ai déjà fait remarquer combien cette inter- ruption était apparue désastreuse à la mère, elle peut également être considérée sous l’angle du manque qu’elle a engendré. En effet aussi douloureuse cette interruption a-t-elle pu être, la non-réponse à