Faut-il etre seul pr etre soi
L’homme ne peut se développer sans la présence d’autrui. Or, autrui nous influence dans nos choix et cela vient à nous demander si autrui n’est pas la contrainte qui empêche d’être soi. Les autres me permettent-ils de me constituer, ou, au contraire empêchent ils mon être de se développer ?
La société est basée sur des fondements biens définis. Il est mal vu de se comporter différemment des autres, j’entends par là avoir une attitude, des valeurs autres que celles que l’on apprend normalement durant l’enfance par exemple. Les études sur la dynamique de groupe où Kurt Lewin à été le premier à s’interroger sur les relations des individus dans un groupe restreint montre que chaque groupe instaure des règles destinées à être respectées. Nous pouvons parfois parler d’effet de groupe, c’est-à-dire quand un certains nombre de personnes agissent en faisant quelque chose qu’ils n’auraient sans doute pas exécuté s’ils étaient seuls. Un groupe forme une masse, les personnes qui le constituent ne sont pas vraiment définies. En groupe, la personnalité propre de chacun ne se distingue pas. Alors être soi signifie t-il qu’il faut se plier au comportement du groupe ? Ou alors est-ce assumer son authenticité ? Etre moi est bien sûr assumer l’être que nous sommes sans les autres. On peut alors penser qu’autrui empêche l’être que je suis d’être. Heidegger avec ce qu’il appelle « La Dictature du On » expose l’idée que nous vivons dans une dépendance quasi-totale d’autrui. Ainsi, le groupe forme un «On » mais le « On » est sans visage ; le « On » n’est personne. Si l’on ne peut pas être soi avec autrui, n’est-ce pas dans la solitude que notre être pourra s’affirmer ? Pour le philosophe Schopenhauer, la société présage des contraintes qui nuisent à l’affirmation de la personnalité, de l’individualité et où la solitude serait le seul moyen d’accéder à la liberté. De plus, il affirme qu’à plus la société est abondante, à moins un être peut