Faut-il forcément remonter à ses origines pour écrire son autobiographie?
Tout d’abord nous pouvons constater qu’une autobiographie peut être réalisée pour comprendre celui que nous sommes devenus, il paraît nécessaire pour cela de s’analyser et analyser celui que nous étions auparavant pour simplement comprendre comment et pourquoi nous sommes cette personne là aujourd’hui. Celui que nous sommes s’est forgé avec le temps et donc avec le passé également. C’est lui et l’éducation reçue qui nous construit. C’est pourquoi dans Enfance, Nathalie Sarraute à travers ses bribes de souvenirs, tente d’expliquer son enfance avec sa mère trop distante à son goût ; elle tente alors de se comprendre elle-même. Pour cela, elle emploie justement ses deux personnes. L’adulte qu’elle est, ainsi que l’enfant qu’elle fut. Elle fait alors un bilan. Nous pouvons alors remarquer que notre présent peut être le fruit de choix, d’événements passés. Par exemple dans Confessions, Rousseau écrit : « Qui croirait que ce châtiment d'enfant, reçu à huit ans par la main d'une fille de trente ans, a décidé de mes goûts, de mes désirs, de mes passions, de moi pour le reste de ma vie? » L’autobiographie peut alors vite devenir une quête vers soi-même. Une façon de mieux se comprendre, de mieux s’accepter.
Voilà pourquoi l’autobiographie peut aussi avoir un rôle thérapeutique. Ecrire pour se libérer, libérer sa conscience, son âme. Cela peut être comme le