Analyse de «dans un gant de fer» de claire martin
romans, des nouvelles et, bien entendu, son autobiographie. Dans ce genre de littérature, l’auteur est
à la fois le narrateur et le personnage principal du récit. Une autobiographie nécessite la présence
d’un pacte entre l’écrivain et le lecteur garantissant l’authenticité référentielle des évènements qui
sont racontés. C’est en 1960 que la première partie de l’autobiographie de Martin, Dans un gant de
fer : La joue gauche, est publiée. Dans cette œuvre, il est possible de constater qu’elle s’adresse à un
lecteur en particulier, qu’elle réussit à créer un lien avec celui-ci et ce, en essayant de paraître le plus
honnête possible. Nous analyserons les différents procédés présents dans le texte qui prouvent cela.
DÉVELOPPEMENT
Dans cette autobiographie, il est possible de constater que l’auteure utilise plusieurs
procédés pour intégrer son lecteur idéal. Premièrement, on sent que, dès le début, elle amène ses
lecteurs dans un climat autobiographique. En abordant le fait qu’elle a pardonné à son père, elle dit
que cela « […] se marie mal avec la décision qu’ [elle] a prise de raconter [son] enfance.» (MARTIN,
1960 : 10). Elle dit également qu’elle « […] veu[t] raconter les choses telles qu’elles furent […] »
(Ibid., p. 10). Cette répétition du mot «raconter» vient créer un effet d’insistance sur son intention
d’aborder son enfance de façon véridique. En lisant cela, on part avec l’idée que la vie individuelle
de l’auteure sera racontée par celle-ci et nos attentes face à l’œuvre sont déjà faites : il sera question
d’une autobiographie. Le but du livre vient d’être spécifié. Ensuite, on se rend compte d’un fait
intéressant dans l’ensemble du texte. Pour ne citer que ce passage, où la mère de l’auteure tombe
enceinte de sa sœur Marguerite, Martin dit : «Ce matin là, grand-maman m’avait amenée à l’église,
comme elle le