Faut il ne rien cacher à l'enfant placé en pouponnière
Je travaille , depuis deux ans , dans le secteur de l’aide à la jeunesse, à l’ASBL « notre abri », c’est un SASPE (un service d’accueil spécialisé dans la petite enfance).
Nous y' accueillons des enfants âgé de 0 à 6 . Les travailleurs de "notre abri "sont particulièrement attentif à la parole , à la verbalisation, à la mise en mots de l'histoire de l'enfant , mais aussi à exprimer à l'enfant ce qu'ils perçoivent de son vécu , de ses émotions .
Jean claude Liaudet dit à ce sujet: " On peut – parfois on doit – parler à un enfant (normalement, avec les mots de tous les jours). Même à un enfant qui n’a pas encore acquis le langage, un bébé de huit jours…, même à un enfant qui n’est pas encore né… Le bébé saisit le sens général de ce qu’on veut lui dire, quelle que soit la langue… il ne perçoit certes pas les mots, mais l’intention qui a présidé à leur prononciation, il perçoit “la communication inconsciente qui lui est faite” .
Une des principale difficultés que j'ai rencontrée , au début de mon apprentissage , à été , d'expliquer à l'enfant de manière la plus honnête et juste , les éléments douloureux de son histoires , beaucoup de questions à ce propos me taraudait : Comment parler aux nourrissons ? Est-ce que toutes les vérités sont bonnes à dire ? Comment trouver les mots adéquats pour les adapter à l'âge de l'enfant ?
En effet ont ne place pas un enfant pour des évènements anodins et bénins.
Le mandat qui est délivré à notre équipe pour intervenir auprès de l'enfant et de sa famille indique une souffrance familiale , un problèmes , un dysfonctionnement et donc un risque pour l'enfant.
Alors comment mettre en mots l'histoire de l'enfant quand elle est douloureuse et complexe ?
Exemple : La directrice entre dans le service pour m'annoncer qu'elle vient de recevoir un appel du juge de la jeunesse , elle m'apprend qu' il faut annoncer à Abel (1 ans et deux mois) que sa mm ne