De nos jours, lorsque l’on entend une musique que l’on n’aime pas particulièrement, elle peut rester dans notre esprit tout au long de la journée malgré le fait que l’on essaye, en vain, de la supprimer de notre pensée ; En effet, ce n’est pas si facile d’oublier quelque chose… Ainsi, on peut se demander si on peut contrôler notre mémoire ou bien est-ce notre inconscient qui la contrôle totalement… Qui plus est, l’oubli peut être un synonyme de pardon mais même si l’on pardonne peut-on oublier certains actes ? Comme le dit Jacques Brel « on n’oublie pas, on pardonne ». Cependant Le Clezio dit aussi qu’« être heureux, c’est ne pas avoir à se souvenir », ce qui nous montre que l’oubli est salutaire et l’on peut ainsi se questionner sur sa véritable nécessité : Doit-on oublier pour vivre ? On pourrait alors étudier le fait que l’oubli peut ou non être contrôlé avant de s’interroger sur les bienfaits puis les désagréments de l’oubli dans notre existence. En conséquence, l’oubli, s’il n’est contrôlé qu’inconsciemment, est-il vraiment nécessaire pour vivre ? Dans un premier temps, on pourrait répondre oui car le fait d’oublier est un signe de bonne santé mentale, si l’on se souvenait de tout, notre cerveau ne supporterait pas la quantité exponentielle d’informations et l’on mourrait sûrement très rapidement ; L’oubli est donc une aptitude vitale à avoir, une condition à la survie de l’espèce humaine. Cependant, même s’il l’on pardonne, l’oubli n’est pas total. Qui plus est, comme le dit Hegel « L'histoire universelle est le progrès dans la conscience de la liberté. », si nous l’oublions nous régressons dans notre nature humaine et nous ne pourrons pas progresser. En effet, s’il n’y a pas de passé, il n’y a pas non plus d’avenir. Si l’on n’est pas conscient de ce qu’on a été, on ne sera jamais conscient de ce qu’on est. Au contraire, si l’on n’oublie pas, on sera plus libre de nos choix, riche de l’expérience acquise au fur et à mesure de notre vie