Faut-il se méfier de l’Etat ?

Si « l’homme est le vivant politique » d’après Aristote, alors ce n’est qu’au sein d’une cité ( polis en grec ) qu’il peut se réaliser lui et son humanité. L’Etat désigne une communauté juridique, c’est-à-dire un ensemble d’individus soumis à une même législation, à une même autorité politique. Il est composé d’un gouvernement, de plusieurs structures qui sont sous son autorité. Si l’on est sous l’autorité d’un Etat, nous pouvons nous demander si nous devons en tant que citoyens nous méfier de celui-ci, oui lui faire confiance ? Peut-il menacer les citoyens, et ne pas garantir l’ordre, la sécurité ainsi que les libertés individuelles? Mais en tant que citoyens, n’a t’ont pas des devoirs envers l’Etat ? Dans un premier temps nous verrons en quoi l’Etat de droit assure ces devoirs envers le peuple, dans un second temps en quoi l’état de droit peut aussi devenir oppresseur et enfin dans un troisième temps en quoi il faut également se méfier de l’Etat totalitaire.

En effet, nous ne pouvons pas concevoir une société sans Etat dans la mesure où il établit les lois dont l’homme a besoin afin de concilier les désirs, les besoins et les intérêts de chacun même si ceux-ci divergent. Selon Aristote la cité c’est-à-dire l’organisation politique est « une seconde nature » chez l’homme car elle lui permet de passer de l’état de nature à l’état culturel. L’Etat est nécessaire pour faire régner la paix entre les citoyens. Le but de tout Etat est le bien commun, ainsi, Rousseau définit dans Le contrat social que les hommes constituent le corps social et forment la volonté générale. Par ce contrat chacun s’engage envers tous à reconnaitre d’autre autorité que la loi qui émane de la volonté générale. C’est comme cela que les hommes obéissent à des lois qu’ils se sont eux-mêmes prescrivent, l’Etat est alors le garant de la liberté politique, de l’ordre, de la sécurité. Si jamais celui-ci venait à ne pas remplir ces fonctions, chaque