Faut-il toujours dire la vérité?
« Faut-il toujours dire la vérité ? »
Introduction :
- le serment au tribunal« dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité »
- l’adverbe « toujours » sous entend un caractère inconditionnel, une absence de relativité
- vérité ( de l’ordre du discours, adéquation entre la réalité et le discours humain, proposition en accord avec son objet. Vérité ne qualifie pas une chose ou une action mais la valeur d’une assertion. De l’ordre de la valeur pour l’homme : exigence d’honnêteté, garante des relations de confiance (dimension humaine de la vérité comme traditionnellement associée à des relations humaines saines)
- « faut-il » : idée d’un devoir, d’une exigence moral voire une contrainte
(deux définitions du devoir : l’un est obéissance à la morale, l’autre à ce que m’impose une loi ou une autorité)
- la question « faut-il toujours dire la vérité ? » pose deux problématiques : l’acte de vérité est-il un devoir ? et le fait de ne pas dire la vérité peut-il être légitime, cela peut-il constituer un droit ?
I. La vérité comme impératif moral.
1). Tradition et culture : le culte de la vérité au cœur de la société
- Christianisme : mentir = pêché, « sainte horreur du mensonge »
- Chez Hobbes dans le Léviathan, l’homme de nature se méfie de l’autre. La vérité est alors la garante de liens de confiance qui se tissent entre les hommes. Elle évite la méfiance qui engendre le conflit, la division sociale et nuit donc à la progression de la société. Le Mensonge mettrait donc l’équilibre sociétale en danger, empêcherait le bonheur de la société (serait donc un obstacle à son épanouissement).
- Le Mensonge pourrait cependant protéger les intérêts individuels, mais selon Mill (philosophe utilitariste) le mensonge à visée personnelle est un « mauvais calcul » puisqu’il s’oppose au bien être d’une société qui aspire parallèlement au bonheur de chacun de ses membres et de ses membres ensemble. Il ne représenterait qu’un «