Faut-il vivre au présent ?
Est-il possible de vivre " présentement " en faisantabstraction de nos origines, de notre histoire, de nos souvenirs ? Mes actes présents ne sont-ils pas la conséquence de mon passé, un passé auquelmon présent donne un sens ?
Par ailleurs, si vivre, c'est exister en tant qu'être conscient et pas seulement en tant qu'être vivant, est-ilpossible de ne pas se projeter dans l'avenir ? et dans ce cas, ne vivons-nous pas au futur ? Le passé et le futur, en ce sens, ne seraient-ils pastoujours présents ?
Mais vivre au présent peut aussi vouloir dire vivre au jour le jour. Non pas être coupé du passé ou de l'avenir, mais nepas s'en soucier : " Carpe diem ! "
Y a-t-il des limites à cet " art de vivre "? Pouvons-nous vivre au jour le jour -non pas que ce ne soit paspossible mais est-ce légitime?
D'une part, le passé nous interpelle. N'avons-nous pas un " devoir de mémoire "?
D'autre part, notre présentn'engage-t-il pas l'avenir? N'avons-nous pas des responsabilités face à cet engagement? Quelles raisons aurions-nous de les ignorer qui seraientsuffisantes pour nous en disculper?
Alors, peut-on vivre au présent ? Pouvons-nous vivre sans histoire, c'est-à-dire sans passé et sans avenir?
Faut-il vivre au présent ?
Qu’est ce que le temps ? Personne n’est capable de l’expliquer facilement et brièvement. Pourtant, nous vivons tous dans le même temps, mais nous le vivons différemment.Nous avons conscience de vivre dans le temps. C'est ce qu'on appelle la temporalité de l'existence humaine. Mais à quel temps vivons-nous ? Puisque le passé n'existe plus, que le futur n'existe pasencore, ne vivons-nous pas au présent ? Mais, comme le faisait remarquer Saint Augustin, « Si le présent, pour être du temps, doit rejoindre le passé, comment