Faut t-il toujours plus de croissance économique
(Accroche[1]) A douze mois des Jeux Olympiques de Pékin (J.O.), une étude très sérieuse du Beijing[2] People’s Hospital (confirmant les craintes de l’Organisation Mondiale de la Santé) montrait que la croissance chinoise avait un prix, à savoir qu’en juillet 2007, 43 millions de chinois souffraient de maladies pulmonaires et qu’un million en mouraient chaque année. He Quanying (éminent pneumologue, et auteur de l’étude) précisait que les innombrables chantiers de construction pour permettre l’organisation des prochains J. O. n’ont fait qu’accentuer la pollution de l’air, devenu irrespirable dans la capitale (toxicité huit fois supérieure au maximum autorisé –seuil d’alerte- par l’OMS).
(Définition des termes du sujet) Ainsi, alors que le Produit Intérieur Brut (PIB ; utilisé par de nombreux économistes pour mesurer la richesse d’un pays) chinois[3] ne cesse d’augmenter (xx% attendus pour 2007), signe d’une croissance florissante, se pose le problème de « toujours plus de croissance économique ». En effet, une augmentation de long terme, régulière et soutenue, des quantités de biens et services disponibles, ne signifie pas pour autant une amélioration des conditions de vie pour toute la population, et donc un développement. En effet, la progression du PIB peut aller de pair avec la dégradation des conditions de vie d’une partie, voire de la majorité, des habitants (les 1,303 milliard de Chinois n’ont pas tous accès à l’eau potable, subissent une très forte pollution de leurs nappes phréatiques et respirent l’atmosphère le plus chargé en particules microscopiques toxiques[4]). Le débat croissance et/ou bien-être est donc posé.
(Problématique) Le modèle de développement occidental, qui tend à devenir universel est-il toujours pertinent ? Une croissance économique - utilisant des énergies fossiles, et se basant sur une consommation dont la hausse tend à devenir un but en soi - n’a-t-elle pas de lourdes