Les plaies, les marques, les bleus.
Vous vous dîtes mauvaise femme, la pire qui puisse exister en ce monde.
Vous ne rentrez pas à l’heure promise par votre mari, vous lui obéissez mal, vous ne faites pas assez bien votre boulot de femme, vous n’êtes tout simplement bonne qu’à être battue comme de la viande.

Mais non ce n’est pas de votre faute, vous êtes un être humain qui a le droit de se faire respecter, vous n’êtes pas en dessous des autres car nous sommes tous égaux, vous n’êtes pas non plus, plus faible.

C’est bien votre mari le problème, cet homme qui vous frappe, vous bat jusqu’à ce que votre sang coule sur le carrelage immaculé de la cuisine, qui vous laisse des bleus qui vous font honte de sortir, et puis ces plaies faites avec le verre d’une bouteille vous laisse des marques les plus horribles qu’il soit.
De toute façon il s’excusera pour recommencer demain.

Toujours obligé de se vêtir d’habits longs pour cacher votre corps, vous faîtes semblant d’être heureuse, un sourire forcé se dessine sur vos lèvres qui tremblent de peur de ce que vous allez vivre ce soir, et si c’était votre dernier soir ? La dernière pensée que vous ayez eue ? La dernière chose que vous ayez vue ?
Ces questions vous tournent dans la tête et vous empêchent de vivre comme tout citoyen en ce monde devrait le faire.
.
..
.
.
.

.
.
.
.
.

.
.
.
.
.

.
.
.
.
.
.

..
.

"
.
,

.
.
.
.

.

.
.
.
.
.

.
.
.
.
.
.

.
.
.

.