Femmes et moyen-orient
Faculté des lettres et sciences humaines
Université de Sherbrooke
Autopsie de la femme musulmane : mourir pour mieux revivre
Par
Kevin Tear
Remis au professeur Mohamed Ourya
Dans le cadre du cours
REL 256 Les systèmes politiques du Moyen Orient
17 septembre 2012
Introduction
Adhérant au postulat boétien avançant l’idée que l’esclave qui obéit choisit d’obéir, la soumission d’un être face à un autre relèverait irrémédiablement d’un acte conscient et volontaire, observant du moins, les règles d’un accord tacite entre dominant et dominé. Cet état, incommodant chez l’assujetti car non préféré, résiderait à priori dans l’immatériel, considérant l’asservissement d’un premier corps, physique, à un second, de force supérieure, en dépit d’une démonstration explicite ou non d’une volonté d’objection complète ou partielle, comme indépendant de la servitude psychologique acceptée du sujet cognitif. Transposé au niveau sociétal, on constate la subsistance d’une attache avec l’individuel, qui, se substituant au collectif par diverses interactions, corrobore l’existence effective de différents rapports d’autorité entre acteurs ainsi que différentes manières de concevoir, chez eux, ces dits rapports.
En ce sens, on retrouve encore dans les communautés musulmanes du monde moderne, malgré un mouvement mélioratif visible, une appréhension rétrograde et discriminatoire des relations, rôles et statuts de la femme, qui, suivant l’avatar de l’hylémorphisme et d’un ordre social inégalitaire, injecte littéralement à grosse dose chez le patriarche convaincu, un modèle comportemental préconstruit et schématisé des rapports sexués, sous-tendant à une interprétation oppressante du congénère féminin à travers une vision essentialiste de l’islam traditionnel. À ce titre, comme l’explique le maître de conférences de science politique à l’Université de Picardie Jules Verne en France, Abderrahim Lamchichi, on doit comprendre que la