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Il semble que la diversité des cultures soit rarement apparue aux hommes pour ce qu'elle est : un phénomène naturel, résultant des rapports directs ou indirects entre les sociétés ; ils y ont plutôt vu une sorte de monstruosité ou de scandale. [...1
L'attitude la plus ancienne [...] consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles : morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions. [...]
Cette attitude de pensée, au nom de laquelle on rejette les « sauvages » (ou tous ceux qu'on choisit de considérer comme tels) hors de l'humanité, est justement l’attitude la plus marquante et la plus distinctive de ces sauvages mêmes. On sais, en effet, que la notion d'humanité, englobant, sans distinction de race ou de civilisation toutes les formes de l'espèce humaine, est d'apparition fort tardive et d'expansion limitée.[...]
En refusant l'humanité à ceux qui apparaissent comme les plus «sauvage « barbares » de ses représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes : typiques. Le barbare, c'est d'abord l'homme qui croit à la barbarie. » Claude Levi-Strauss
1 Dégager l’idée principale de ce texte en expliquant les différents moments de son argumentation
2 Expliquez les phrases et expressions soulignées
3 La diversité des cultures s’oppose-t-elle à la notion d’humanité ?
Question 1
Ce texte a pour thème le rejet des cultures différentes. La thèse que défend Lévi-Strauss est que l’ethnocentrisme, l’attitude qui conduit à considérer tout ce qui est étranger à notre culture comme barbare est une attitude elle-même primitive et barbare. En d’autres termes, le barbare n’est pas l’autre, l’étranger, celui qui est différent, le véritable barbare c’est celui qui au nom d’une différence dénie à l’autre son humanité.
Trois moments sont nécessaires à l’auteur pour argumenter cette thèse.
Dans un premier temps, qui va de « Il semble que la