Ce document est une partie de l’ouvrage dirigé par Olivier Leservoisier, intitulé : « Terrains ethnographiques et hiérarchies sociales », publié chez la maison d’éditions Kartala, en 2005. Il vise à proposer une réflexion sur la recherche ethnographique de terrain, en illustrant la richesse théorique de la réflexivité sur une problématique précise (les hiérarchies sociales) et sur des situations d’enquête spécifiques.
D’emblée les auteurs abordent la question des hiérarchies sociales en faisant ressortir la complexité sociale relativement aux pratiques scientifiques, au contexte intellectuel. C’est un objet de recherche non simpliste pour les chercheurs, vu qu’il participe à la structuration générale des rapports sociaux, politico-économiques de dépendances et statutaires qui traversent les appartenances et les identités. En fait, selon les auteurs, les hiérarchies sociales représentent un domaine important de recherche, dans la mesure où elles sont porteuses de révélation des liens qui peuvent se développer au sein de la société.
En effet, ils rappellent comment tirer parti des frontières et même des sources d’erreur importantes du travail de terrain liées aux aléas de la relation d’enquête en tant qu’elle introduit un acteur particulier dans un champ social spécifique. En affrontant cette difficulté et les rectifications qu’elle implique, on améliore la connaissance de son objet, garantit l’objectivité des résultats et la scientificité de la démarche. Puisque sur le champ d’enquête, peuvent se développer des rapports entre les chercheurs, l’objet de recherche et les dynamiques sociales. A titre d’exemple, le mariage traditionnel à Djenné a eu des conséquences importantes sur l’orientation des recherches, étant, un contexte ethnographique porteur de réflexivité dont les observateurs sont parties prenantes de façon non déterminantes.
Dans ce travail collectif, les auteurs cherchent à faire comprendre la direction des objets d’études peuvent varier sur le