Fiche de lecture paul bairoch : mythes et paradoxes de l'histoire économique
La vingtaine de livres et les cent vingt articles scientifiques qu’il publie en l'espace de quarante ans couvrent aussi bien le démarrage industriel de l'Occident, le sous-développement du Tiers Monde, les inégalités de développement, l'histoire des villes, que la population active, le commerce extérieur, l'énergie ou la productivité agricole. Paul Bairoch naît à Anvers le 24 juillet 1930. Après une charge de cours dans cette même université et un passage au GATT à Genève, Paul Bairoch est nommé, en 1969, professeur à la Sir George Williams University (Montréal). En 1971, il accepte le poste de directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, puis, une année plus tard, celui de professeur d'histoire économique à l'Université de Genève, où il restera jusqu'à sa retraite en 1995. Il occupe en outre la chaire d'Etat réservée à des savants étrangers au Collège de France (Paris 1983). Paul Bairoch est décède à Genève en 1999.
Dans son ouvrage Mythes et paradoxes de l’histoire économique, Paul Bairoch nous dévoile le fait que l’histoire économique est remplie de mythes et de paradoxes (dans une moindre mesure). Il définit le terme de « mythe » comme « la fausse perception d’un phénomène de l’histoire économique ». L’auteur dénonce tout particulièrement les mythes de deux groupes d’économistes dont les avis divergent fortement. Le premier est celui des libéraux qui font les louanges du libre-échange qui aurait permis l’essor de l’Occident au XIX siècle. Le second est celui des keynésiens et des marxistes qui propagent des mythes concernant l’exploitation du futur tiers-monde par les pays occidentaux qui aurait permis un enrichissement considérable de l’Occident durant la colonisation (surtout au XIX siècle). Les avis de ces deux types d’économistes convergent donc en un point : les pays occidentaux se sont développés rapidement au XIX siècle. Et cela est également un mythe. Paul Bairoch relève d’autres