Fiche Lecture Pourquoi l'amour ne suffit pas de Claude Halmos
Halmos
Pour la majeure partie des gens, l'essentiel pour un enfant, c'est l'amour. Cette affirmation est forte, car l'adulte sait le prix de l'amour, pour l'avoir reçu lui-même, ou au contraire, pour en connaître le manque. L'amour dans la relation parents-enfant est devenu le repère pour toute la société. Celle-ci demande au psy de vulgariser des aides à la parentalité, les psy deviennent des conseillers. Mais paradoxalement, les parents dans leur relation avec leur enfant prennent l'amour comme seul critère.
Il existe 2 croyances sur l'amour parental :
– entre enfant et parents l'amour sera toujours présent. Le grand public, comme certains professionnels (magistrats, TS, psy) ne peuvent penser que des parents ne puissent pas du tout aimer leur enfant. L'absence d'amour de la part des parents n'est pas entendable (sauf pour les anormaux et les monstres). L'amour est censé venir aux parents en même temps que l'enfant arrive.
– L'amour est toujours bon. Mais rarement les gens s'interrogent sur la façon dont ils aiment leurs enfant. Quand on dit d'une personne qu'elle aime mal son enfant, c'est soit qu'elle l'aime trop, ou alors c'est qu'elle l'aime d'une façon que la morale réprouve (inceste).
La pratique analytique démontre le contraire :
L'amour n'est pas toujours là. Certains parents ne peuvent aimer leurs enfants, et pour autant, ils ne sont pas des monstres. L'amour parental n'est pas instinctif. Parfois à cause de l'histoire personnelle, l'amour parental peut être bloqué. Donner ce que l'on a pas reçu est parfois impossible. Pour donner de l'amour il faut en avoir en soi :
-soit avoir été aimé par ses parents-dans
-soit avoir conscience de ce manque, et faire de ce manque la place pour le futur amour qu'on donnera à son enfant
Mais les parents n'ont pas toujours conscience d'avoir vécu dans le manque. La prise de conscience se fait au côté des autres (amis,