Fiche sur kant, traité de pédagogie
Les éducateurs : connaisseurs les plus éclairés, qui prennent intérêt au bien du monde en général, et qui réfléchissent en termes d’Idée et non de cas particuliers. L’éducation ne doit pas être confié à des grands qui ont pour but la simple propagation de l’éducation, pour faire de leurs sujets des instruments mieux appropriés à servir leurs desseins. C’est donc aux particuliers, qui ont à cœur le développement de l’humanité et de la morale qu’incombe la tache de l’éducation.
L’éducation doit :
1. Discipliner les hommes (aussi bien l’homme individuel que l’homme social), pour que leur part humaine prenne le dessus sur leur part animale.
2. Les cultiver, pour les rendre habiles. Culture : « instruction et les divers enseignements ». Habileté : « possession d’une aptitude suffisante pour toutes les fins qu’on peut avoir à se proposer ». L’habilité est une manière de réagir face aux circonstances de la vie. Certains savoir-faire sont utiles en général (habilité à écrire et à lire), d’autre dépendent de chaque individu (habilité pour la musique permet de se faire aimer des autres).
3. Veiller à ce que les hommes acquièrent la prudence : savoir vivre en société et se faire aimer des autres hommes → civilisation, politesse.
4. Inculquer la moralisation : se faire une maxime que de n’en choisir qu’une seule.
De l’éducation pratique :
1. l’habileté solide, et non fugitive : il ne suffit pas d’avoir l’air d’être habile.
2. Prudence : art d’appliquer notre habilité à l’homme : nous servir de l’homme pour arriver à nos propres fins. Il faut pour cela apprendre à être impénétrable, tout en sachant voir clair en les autres : c’est l’art de la « dissimulation » (malgré sa tendance à toucher de près à l’immoralité). On doit être vif (c’est-à-dire « avoir du plaisir à vouloir »), en faisant toutefois preuve de tempérance.
3. La moralité : « sustine et abstine » → écarter les passions et apprendre à se passer de ce qui nous est refusé.