Fiche sur préciosité
« L’amour, cette passion capricieuse, qui ne se satisfait que par elle-même »[1]
Bibliographie :
Honoré d’Urfé, L’Astrée, Folio classique, 1984
Madeleine et Georges de Scudéry, Artamène ou le Grand Cyrus, extraits, GF Flammarion, 2005
Madeleine de Scudéry, Clélie, histoire romaine, Folio classique, 2006
Madeleine de Scudéry, L’Amour tyrannique, in Œuvres complètes « Théâtre du XVIIème siècle », Bibliothèque de la pléiade, tome 2, p. 531-599
Molière, Les femmes savantes, in Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, tome 2, p.973-1072
Molière, Les précieuses ridicules, Librio, 2006
Frédéric Deloffre, Une nouvelle préciosité, Marivaux et le marivaudage, Slatkine Reprints, 1993
Etymologiquement « préciosité » vient du latin pretiositas qui signifie « de grand prix ». Dès le XVème siècle, l’adjectif « précieux » peut autant qualifier une personne de valeur qu’une attitude maniérée et outrancière. Le courant précieux se manifeste alors dans le contexte des salons du XVIIème siècle en France. Mais plus globalement il est un phénomène européen et social qui se caractérise par une recherche de distinction et de raffinement, tant dans la pensée que dans le comportement. Il faudrait cependant se garder de faire de Magdelon et Cathos, les précieuses ridicules de Molière, des emblèmes d’un mouvement qui, bien que pouvant aboutir à un excès de distinction des plus ridicules, n’en est pas moins un mouvement florissant dans la recherche du perfectionnement de la langue que dans la participation à la naissance d’une littérature psychologique. Nous pouvons aisément prétendre que ce courant trouve ses origines dans la littérature courtoise du Moyen Age et notamment dans Le Roman de la rose[2], éloge de l’amour courtois. De plus, ce courant donne naissance, par l’analyse qu’il fait des sentiments amoureux, à ce que l’on nommera plus tard avec La princesse de Clèves de Madame de La Fayette, le roman psychologique.
Un phénomène social