Puisque tout semble condamner l’accusé au point que tous effectivement le condamnent, d’où vient le doute qui titille le huitième homme ? De sa profession. Si on ne sait effectivement rien de l’identité de ces jurés, on connaît en revanche leurs occupations. Numéro 8, pour sa part, fait dans l’architecture, c’est-à-dire le jeu de construction : un métier qui l’oblige à manier de grands volumes - édifices, monuments - donc à prendre du recul afin de pouvoir les apprécier d’un coup d’œil. Un œil exercé en outre à repérer les défauts de fabrication. Alors s’il affirme que l’accusation repose sur des fondements caducs, on peut le croire, n’est-ce pas ? * Henry Fonda : Juré n°8 / Mr Davis * Martin Balsam : Juré n°1 * John Fiedler : Juré n°2 * Lee J. Cobb : Juré n°3 * E.G. Marshall : Juré n°4 * Jack Klugman : Juré n°5 * Ed Binns : Juré n°6 * Jack Warden : Juré n°7 * Joseph Sweeney : Juré n°9 / Mr McCardle * Ed Begley : Juré n°10 * Jiri Voskovec : Juré n°11 * Robert Webber : Juré n°12 * John Savoca : l'accusé * Rudy Bond : le juge * James Kelly : le garde * Billy Nelson : un employé de la cour
Pour un premier film, c'est un premier film ! Sidney Lumet, en 1957, n'avait pas d'expérience de la caméra de cinéma, mais il se lança dans le projet, adaptant une histoire en noir et blanc et avec l'aide de Reginald Rose, l'auteur la pièce, et s'adjoignant comme co-producteur les services d'Henri Fonda dont ce sera d'ailleurs la seule excursion dans le domaine de la production. Malgré son succès mitigé aux USA à l'époque de sa sortie, le film a depuis longtemps gagné ses galons de film culte.
Le film s'ouvre sur la fin des débats du procès d'un jeune hispano-américain. Face au jury, le juge, un rien désabusé, rappelle que le meurtre au premier degré (avec préméditation) de son père, dont est accusé le garçon, lui vaudra obligatoirement la peine capitale s'il en est reconnu coupable, et que toute décision du jury