Fin de partie, premier dialogue entre nagg et nell, comédie ou tragédie?
D’une part, le début du dialogue entre Nagg et Nell semble comique. Alors qu’elle l’appelle « mon gros », pensant qu’il est question d’une bagatelle, lui exprime un ordre plutôt surprenant : « embrasse». Il s’en suit alors une tentative désespérée de rapprochement entre les deux protagonistes. Rapprochement impossible bien sûr puisque Nagg et Nell sont cloitrés dans des poubelles mais qui, grâce au jeu de scène, prend une tournure comique. De plus, Nell elle-même qualifie ce rituel, qui semble être répété chaque jour, de « comédie », ce qui nous conforte dans l’idée que l’action doit être jouée de manière à faire ressortir le coté humoristique de la situation grâce au comique de geste.
On observe alors un changement radical de sujet puisque Nagg se met à parler de sa dent qu’il a perdu comme si le fait de ne pas avoir pu embrasser sa femme ne soit au final qu’une futilité, sa dent étant de loin plus important.
Par ailleurs, les didascalies occupent aussi une place importante puisqu’elles permettent de desceller le contenu comique de l’action alors que celui-ci n’est pas toujours perceptible de prime abord. Ainsi on observe a plusieurs reprises l’indication « ils rient », même si ce rire devient de moins en mois fort, ou encore le mot « fier » qui qualifie Nagg alors qu’il propose les ¾ de son biscuit a Nell. On imagine l’expression de son visage lorsqu’il effectue cette action et cela peut porter à sourire, voire a rire.
Ainsi, ce passage contient indéniablement une dimension humoristique, tant grâce au comique de geste, de