Fin de partie
Nell et Nagg, les parents de Hamm, ont perdu leurs jambes lors d'un accident de tandem dans les Ardennes et vivent désormais dans deux poubelles situées sur la scène.
Il n'y a pas à proprement parler d'intrigue dans Fin de partie. On peut toutefois se demander si la journée mise en scène n'est qu'une « journée comme les autres » comme veut le croire Hamm ou si des éléments nouveaux et inconnus, inquiétants ou porteurs d'espoir font leur apparition dans la vie des personnages au cours de la pièce. En effet, Nell semble mourir, et Clov semble sur le point de quitter Hamm, mais le spectateur ignore si ces deux événements sont uniques et se sont produits, ou s'ils ne sont que des répétitions d'un rituel familial quotidien. On peut donc avoir l'impression, comme Clov ne cesse de le répéter, que « quelque chose suit son cours ».
Procédés de composition de la pièce[modifier]
Le discours est sans ordre logique apparent, répétitif et percé de silences ; la plupart des répliques peuvent sembler sans intérêt pour comprendre l'évolution de la pièce. Il faut dire que le dialogue, chez Beckett, n'a pas la même fonction que dans le théâtre classique: il n'est souvent au service d'aucune action. Dans Fin de Partie, les paroles des personnages font largement référence à un passé révolu, ou à l'imaginaire, comme pour compenser la vacuité du présent et l'impuissance à agir plutôt que pour y remédier. Hamm notamment, se plait à raconter, et à imposer aux autres, son « Roman », et rappelle souvent à Clov les temps anciens.
Silences, et répétition,