Dans quelle mesure la flexibilité du travail favorise t-elle l'emploi ?

«Travailler plus pour gagner plus», le désormais célèbre slogan phare de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, est plus que jamais d'actualité. En effet, le Président de la République et son gouvernement souhaite relancer la croissance économique et diminuer le taux de chômage en mettant en place des mesures, comme par exemple, le travail le dimanche ou la démocratisation des heures supplémentaires, en quelques sorte, une plus grande flexibilité du travail, qui devrait créer des emplois. La flexibilité du travail se caractérise par un assouplissement des contraintes de l'employeur, une plus grande liberté de déplacement des facteurs de production, à savoir le capital et le travail. Elle peut être interne ou externe. L'emploi, quant à lui, correspond à un travail remunéré et regroupe l'ensemble de la population active occupée. Dans quelle mesure la flexibilité favorise t-elle les emplois ? La flexibilité est certes favorable à l'emploi, mais cette relation ne comporte t-elle pas des limites ? Nous verrons comment la flexibilité du travail joue de manière positive sur l'emploi mais elle peut aussi avoir des effets pervers.

La flexibilité du travail est un outil réçent pour les entreprises et quasiment inévitable de nos jours. Elle permet la création d'emplois et procure de nombreux avantages aux entreprises.

La flexibilité du travail s'est accrue depuis une vingtaine d'années, permettant la création d'emplois adaptés au nouveau contexte économique. La mondialisation étant de plus en plus forte, les entreprises doivent s'adapter rapidement aux marchés changeants et à l'apparition de nouveaux concurrents tels que la Chine, usine du monde ou encore les NPIA (Nouveaux Pays Industrialisés d'Asie : Taiwan, Singapour et la Corée du Sud). Les entreprises doivent être de plus en plus compétitives et répondre à une demande souvent volatile. Les crises pétrolières des années 1970 n'ont pas