Flexibilité
Amorce = Depuis le milieu des années 1970, on observe un ralentissement de la croissance du PIB. Le volume de la production ne progresse plus que de 2 à 3% en moyenne chaque année contre 5% par an pendant les "Trente glorieuses" et 8% à 9% par an pour les pays émergents (Chine, Inde, Brésil...) (Doc 1, 2).
Problématique = Doit-on attribuer ce ralentissement à une moindre croissance de la quantité de travail (moindre création d'emplois, baisse de la durée du travail...) ou à un ralentissement de la hausse du stock de capital fixe ? Ne peut-on pas aussi en rendre responsable l'essoufflement du progrès technique observé par une diminution des gains de productivité des facteurs ?
Annonce du plan = Après avoir présenté les contributions respectives du travail et du capital dans la croissance économique, nous montrerons que ces deux facteurs ne suffisent pas à l'expliquer.
1 - LE TRAVAIL ET LE CAPITAL PARTICIPENT A LA CROISSANCE ECONOMIQUE
A - LA CONTRIBUTION DU FACTEUR TRAVAIL A LA CROISSANCE
Phrase introductive = La quantité de travail fournie est un élément important du volume de production obtenu. Si l'on veut produire davantage, il faudra mobiliser davantage de main-d’œuvre ou d'heures de travail. Quel a été le rôle du facteur travail dans la croissance économique ?
Dans certains pays, la croissance est obtenue en grande partie par l'accroissement de la quantité de travail. C'est le cas en Espagne où la contribution du travail à la croissance représente près de la moitié du PIB obtenu (Doc 1, Q3).
Mais c'est également le cas en Chine où le déversement de la population rurale dans l'industrie fait pression à la baisse sur les salaires et incite les chefs d'entreprise à recourir à la hausse des effectifs employés et à une durée du travail très longue (Doc 2, Q4). Cette croissance extensive peut s'expliquer soit par l'importance des secteurs utilisant beaucoup de main d'œuvre (le bâtiment en Espagne, les industries de montage en