Florence dans Lorenzaccio
Dans son œuvre Lorenzaccio, quelle image de la France des années 1830, ce dernier parvient-t-il à donner à travers un jeu comparatif avec la Florence de 1537 ?
Pour cela, nous analyseront dans un premier temps l’image de la débauche et de la tyrannie dont Florence est atteinte dans l’œuvre, puis, les similitudes entre cette dernière et la France du temps de Musset.
Florence, ville située au centre de l’Italie et berceau de la Renaissance, a été, suite à sa fondation par les romains en 60 avant J-C, presque sans interruption, sous l’emprise du pouvoir des Médicis, malgré les nombreuses révoltes de la population, du XVème au XVIIIème siècle. Ainsi, en 1537, date durant laquelle se déroule l’intrigue de l’œuvre, la ville croule sous la tyrannie et la brutalité d’Alexandre de Médicis qui s’appuie sur le Pape et sur les troupes allemandes de Charles-Quint pour rester au pouvoir. Se moquant bien de gouverner, il préfère jouir de l’argent que lui procure son statut ainsi que de sa libre cruauté avec laquelle, à l’aide de ses alliés Giomo, Salviati et Sire Maurice, il se donne le droit de décider de vie ou de mort pour ses sujets (Fils de Philippe Strozzi face au conseil des Huit) , de bannir ses opposants (Maffio et les bannis dans la scène 6 de l’acte 1) ou encore de réprimer dans le sang les émeutes qui oseraient se lever contre lui comme l’affirme Lorenzo « Florence était, comme aujourd’hui, noyée de vin et de sang » (III, 3). Ainsi, comme le dit Tebaldeo « Je sais qu’un citoyen peut être assassiné en plein jour et en pleine rue, selon le