Fluctuations conjoncturelles
À l'époque contemporaine, certains économistes ont développé des modèles du cycle endogène qui formalisent un certain nombre de considérations kaleckiennes et keynésiennes du cycle, considérations qui accordent une place centrale et conjointe aux facteurs réels et aux conditions de financement de l'économie dans l'analyse de l'instabilité. Dans « sa Théorie Générale », Keynes a consacré quelques développements au cycle économique. Il y souligne qu'il convient d'attribuer les caractéristiques essentielles du cycle aux fluctuations de l'efficacité marginale du capital. Ce sont les fluctuations de l'efficacité marginale du capital qui sont importantes et, d'ailleurs l'emboîtement assez régulier de ces phases et la constante de leur durée justifie l'appellation de cycle. La dynamique de l'efficacité marginale du capital gouvernée par les « prévisions actuelles relatives aux rendements escomptés ». Dans sa réflexion, Keynes part des derniers stades du boom et du début de la crise. L'entrée en crise s'explique par la chute soudaine de l'efficacité marginale du capital. Avec l'incertitude qui accompagne ce recul, il se produit un fort accroissement de la préférence pour la liquidité et par suite du taux d'intérêt. Cela a pour conséquence d'aggraver le déclin de l'investissement, il fait d'ailleurs remarquer qu'il ne faut pas penser que la baisse du taux d'intérêt fasse repartir rapidement l'efficacité marginale du capital vers le haut, car il n'est pas facile de ranimer une efficacité marginale du capital qui est gouverné par l'état d'esprit capricieux et déréglé des milieux d'affaires. Pour Keynes, c'est le temps nécessaire à la restauration du taux de profit anticipé par les entrepreneurs capitalistes qui expliquent la durée du cycle conjoncturel. Il est à signaler qu'à l'époque contemporaine, des approches de cycle endogène ont été formulées dans un cadre néoclassique. Plusieurs modèles qui sont basées sur l'hypothèse de