Fonction pédagogique du mythe : le paradigme
Rappelons qu'Iris est l'arc-en-ceil peint de toutes le couleurs tendue comme une braillante passerelle entre le temps des hommes et le ciel des Dieux : elle est le symbole de la philosophie. Et Aristote (Métaphysique, livre alpha-2) écrit "c'est par l'émerveillement que les hommes aujourd'hui aussi bien qu'à l'origine ont commencé à philosopher.
Que l'émerveillement soit le premier témoignage de la conscience montre vient que ce signe d'une disposition en l'Homme à voir les choses non pas pour leur utilité mais à les saisir dans leur nature propre; pour ce qu'elles sont (pensée spéculative). Cet intérêt purement spéculatif, cet attrait désintéressé correspond pour Aristote après Platon, à cette reine des sciences qu'est la philosophie. Hegel a dit dans l'Esthétique "L'Homme qui n'est pas encore capable d'émerveillement vit encore dans l'hébétude et l'engourdissement ... parce qu'il ne s'est pas encore séparé par lui-même des objets et de leur existence immédiate ... l'émerveillement ne fait sont apparition que là où l'Homme détaché des premières et de plus immédiates relations avec la nature et des liens purement pratiques des besoins prend un recul spirituel et ne cherche et ne voit dans les choses que ce qu'elles sont en elle-même l'eut universalité et peur permanence". L'émerveillement est bien le premier éveil de la conscience et de la connaissance puisque connaître c'est savoir ce qu'est l'objet dans son être même.
Le premier accès à la culture se fait dans l'émerveillement puisqu'elle est donné dans le "conte de nourrisse" (Platon, La République, II, 377a) et que "le mythe n'est fait que de merveille" (Aristote, livre alpha de sa Métaphysique).