Fondement de politique economique
Dans cette partie, vous trouverez les définitions contenues dans les « notions essentielles » et « complémentaires ». Ce sont des rappels de vos cours de Première nécessaires à la compréhension des politiques économiques dans le cadre de l’Europe. 1. Les fondements et les objectifs de la politique économique. Depuis les années 1930, on distingue deux grandes traditions dans la pensée économique. Le courant néo-classique confiant dans l’efficacité de l’ajustement par les prix est pour un état minimal. Le courant keynésien lui, voit dans la politique économique, un moyen de remédier au défaut de rééquilibrage par le marché. Pour Keynes, l’économie de marché, la « main invisible », livrée à ellemême ne permet pas de coordonner l’action des différents agents et un « équilibre de sous-emploi » est possible. Cette incapacité à s’autoréguler justifie l’intervention de l’Etat. L’Etat doit réguler la conjoncture. La politique conjoncturelle se définit comme étant la prise en compte des quatre objectifs de politique économique : la croissance du PIB, l’emploi, la stabilité des prix, l’équilibre des échanges extérieurs. Ces objectifs se retrouvent synthétisés dans le carré de Kaldor (1966) (Vous en avez une illustration dans le document 9 page 370). Il représente les grands équilibres. L’Etat se doit d’intervenir quand un des quatre objectifs est en difficulté. Il ne doit pas attendre l’équilibre de la régulation du marché mais l’obtenir par une action volontariste. Le plein emploi devient un objectif et non plus seulement le résultat du bon fonctionnement du marché. En matière de conjoncture, l’action de l’Etat se fait essentiellement selon trois axes : la politique budgétaire, la politique monétaire et la politique fiscale. C’est donc par le biais du budget et des choix qu’il opère que l’Etat va pouvoir agir sur les indicateurs économiques. Les résultats obtenus après la Seconde guerre mondiale ont donné le sentiment qu’il était