Les formes en -nd1° Quand on rencontre une forme en -nd-, il faut déterminer s’il s’agit ♦ d’un GÉRONDIF : la forme est dans ce cas isolée (pas de nom s’y rapportant) Ex. propter dicendi inscientiam praecepta dicendi ♦ d’un ADJECTIF verbal : la forme se rapporte à un nom au même cas, genre et nombre. Ex. Graeci metuendi sunt : metuendi s’accorde avec Graeci (nominatif pl.) occasio uirium exercendarum : exercendarum s’accorde avec uirium (gén. pl. de uis, la force) 2° S’il s’agit d’un GÉRONDIF : « le fait de… » Le gérondif correspond à une « déclinaison » de l’infinitif (seulement à la voix active). L’infinitif peut en effet, en latin comme en français, être sujet : Turpe est mentiri : Mentir est honteux, il est honteux de mentir ou encore COD : Redire potest : il peut revenir, Loqui uolo : je veux parler mais pour les autres fonctions de l’infinitif existant en français, il faut en latin recourir au gérondif : Ex. : le moment de parler (l’infinitif « parler » est complément du nom « moment » se dit en latin : tempus loquendi (gén. du gérondif). On le traduit toujours dans un premier temps par « le fait de + infinitif actif » ; si l’infinitif seul est correct en français on supprimera « le fait de » ; si un nom équivalent exactement à « le fait de + infinitif » existe, on pourra l’utiliser. Tempus legendi : le moment du fait de lire = « le moment de lire », ou « le moment de la lecture ». Puisque l’infinitif peut être sujet, ou COD, il n’y a pas besoin de gérondif au nominatif, ni à l’accusatif pour la fonction de COD. En revanche on le trouve à l’accusatif après la préposition « ad » pour exprimer le but. Ex. uenio ad ludendum (ludo, is, ere, lusi, lusum : je joue) je viens pour le fait de jouer (= pour jouer) Le gérondif existe aussi au datif (rare : complément de certains adjectifs), et à l’ablatif. Employé à l’ablatif sans préposition il a la valeur d’un complément de moyen : Castigat ridendo mores : elle (la comédie) châtie les mœurs au moyen du rire. Dans ce