Comme les autres langues romanes, le français est né du latin. C’est dans le courant du 9ème siècle qu’il se dégage de son origine latine. Bien qu’il soit très difficile de donner des chiffres sûrs, on estime qu’il y a actuellement environ 201 millions de francophones dans le monde. Ils représentent 3,3% de la population mondiale, alors que le chinois est parlé par 20%. Mais les chiffres ne disent pas tout. Comme le montre l’atlas, le français est une langue de diffusion intercontinentale. Il est présent dans une cinquantaine de pays dans le monde. Et il est la langue officielle de 29 pays et de nombreuses organisations internationales. Les mots «francophone» et «francophonie» sont fabriqués dans les années 1880s par Onésime Reclus, un géographe, qui avait l’idée d’étudier la répartition des langues dans le monde. Francophone, ça signifie «qui parle français», mais le mot francophonie n’a pas un seul sens. La francophonie, c’est d’abord l’ensemble des peuples et des groupes humains qui parlent le français. Mais cette notion se chargeait alors d’une nuance importante quand elle est apparue sous la plume d’hommes politiques en 1962. Elle ne constatait plus seulement l’existence de nombreuses populations francphones dispersées sur toute la surface de la terre, elle suggérait le projet de les rassembler en une communauté à construire. A cette époque-là, c’est-à-dire après la Seconde Guerre mondiale, les locuteurs du français se sont sentis menacés par la domination mondiale de l'anglais et l'influence de la culture anglo-américaine. Le français était peu à peu corrompu par l’invasion de mots et de tournures anglais. Donc une «conscience francophone» s'est développée. On demandait une communauté francophone avec la volonté de s'unir pour se défendre. La construction a été lente et délicate. En 1969, la Conférence des États francophones de Niamey (la capitale du Niger) proposait l’idée d’une Agence de coopération culturelle et technique, qui a été créée