français
Héroïne : nom féminin; est emprunté plus tardivement au latin heroine, du grec hêroinê, qui sert de féminin à hêrôs.
Le mot est passé par emprunt dans de nombreuses langues indoeuropéennes
Cf : - Anglais hero - Russe geroi
C’est avec le sens de « demi-dieu » que héros est introduit, aujourd’hui en emploi didactique ; héroïne est employé dans un contexte mythologique, au sens de « femme qui s’est distinguée par une grande action » (1578, chez Ronsard). La glorification des exploits militaires désacralise l’emploi du mot qui, comme en latin, prend le sens figuré « d’homme de grande valeur » (1555, herôs, Ronsard), puis par extension « d’homme digne de l’estime publique, par son génie, sa force d’âme,… » (être le héros de quelqu’un). L’idée « d’homme au dessus du commun » explique l’emploi au sens de « personnage principal dans une œuvre littéraire » (1651, Scarron), d’où vient par figure l’expression un héros de roman pour parler d’une personne qui a vécu des aventures extraordinaires (1671) ; héroïne, au sens de « personnage principal féminin (d’une œuvre) » est attesté dès 1554 (Ronsard). Ensuite, c’est l’idée de « personnage principal » qui est retenue avec le héros d’une aventure, le héros de la fête (1734), le héros du jour (1874, Mallarmé)
Héros s’emploie aussi (au début du XXème Siècle) au cinéma et dans toutes sortes de narrations (BD, télévision,…). Dans le domaine de la création littéraire, cinématographique est apparu le personnage qui n’a aucun des caractères du héros traditionnel, L’ANTIHEROS
Antihéros : nom masculin, de