Généralement le lecteur attache beaucoup d'importance au personnage principal d'un roman. Il est souvent celui qui résulte de l’avis général que l’on peut se faire de l’histoire. Ce héros est avant tout le fruit de l’imagination du romancier. L'évolution historique a changé les mœurs et le roman s'en est trouvé, par certains aspects, profondément bouleversé : ainsi les auteurs ont eu tendance à modifier les côtés "chevaleresques" du héros pour en donner une version totalement contraire à celle du départ : l'antihéros a une lâcheté et des vices impensables à l'époque classique. Dans la préface de son roman, Mauriac écrit : « Beaucoup s'étonneront que j'aie pu imaginer une créature plus odieuse encore que tous mes autres héros. Saurais-je jamais rien dire des êtres ruisselants de vertu et qui ont le cœur sur la main? Les « cœurs sur la main » n'ont pas d'histoire… mais je connais celle des cœurs enfouis et tout mêlés à un corps de boue. » Dans la construction d’un roman, la définition à proprement dite du Héro laisse place à un paradoxe : Est-il préférable, pour un romancier, de choisir un personnage odieux, ou bien admirable, comme héros ?
En effet, il peut être intéressant pour un romancier d’avoir un personnage prodigieux pour héros, celui-ci défendant des normes et des valeurs de société. Cependant, le choix d’un personnage odieux comme héros peut avoir d’autres attraits.
Se distinguant par ses actes courageux avec lesquels il se met en valeur dans de nombreux romans, le héros suscite une réelle fascination chez le lecteur. Ainsi la notion de héros reflète communément l'attitude d'un personnage qui s'accomplit dans des actes empreints de bon sens et qui est animé par un sentiment de justice.
Il est plus facile pour un romancier d’attirer l’admiration de ses lecteurs envers son personnage principal, lorsque celui-ci prône le bien, la justice et l’égalité. Tout comme il est plus complaisant d’avoir de l’empathie pour un personnage qui fait le bien que