Gap remis en cause
* Les faits
Scandale chez Gap, à l'heure où l'hebdomadaire britannique "The Observer" dévoile des conditions de travail proche de l'esclavage dans un atelier en Inde qui fabrique des vêtements pour Baby Gap, le groupe assure que ses fournisseurs ont fait appel à un "sous-traitant non autorisé" et retire les vêtements en question de son circuit de distribution. Alors que Gap sort une gamme de vêtements bio pour enfant, la société retire de la vente une blouse destinée à être vendue à Noël dans toutes les boutiques Gap. En effet, un reportage paru hier dans "The Observer", revue hebdomadaire britannique, montre un atelier sous-traitant de Gap en Inde où les travailleurs sont de jeunes enfants de 10 ans "loués" à leurs parents, travaillant sous la menace de coups et sans rémunération.
Amitosh a ainsi raconté au journal qu'il travaillait depuis plusieurs mois dans cet atelier sans être payé, afin de rembourser une somme versée à ses parents. Un autre enfant a déclaré que les jeunes employés étaient battus avec un tube en caoutchouc s'ils ne travaillaient pas convenablement. Gap a aussitôt réagi. Le groupe américain, qui comme la plupart des grandes chaînes de vêtements délocalise sa production en Asie, a ouvert une enquête et a annoncé qu'il avait retiré les vêtements de son circuit de distribution.
"Ces allégations à propos d'un atelier non autorisé en Inde sont profondément attristantes. Dans aucune circonstance il n'est acceptable que des enfants fabriquent ou travaillent sur des vêtements", a déclaré Dan Henkle, vice-président chargé de la responsabilité sociale du groupe de San Francisco.
"Dans cette affaire, notre équipe en Inde mène une enquête complète et nous avons déjà fait en sorte que les vêtements ne soient jamais vendus", a-t-il précisé.
Le groupe explique que le fournisseur incriminé "semble avoir fait appel à un sous-traitant non autorisé", en violation des accords passés avec lui.
Gap avait lancé un