Gardenia
Gardenia, mis en scène par ALAIN PLATEL & FRANCK VAN LAECKE, joué par Vanessa Van Durme, Griet Debacker, Hendrik Lebon, Andrea De Laet,
Richard « Toostie » Dierick, Danilo Povolo, Gerrit Becker, Dirk Van Vaerenbergh, Rudy Suwyns. Gardenia est inspiré par le film inquisiteur Yo soya si, dans lequel la fermeture d’un cabaret pour travestis à Barcelone constinue le point de départ d’une prolongée au cœur des vies privées d’un mémorable groupe de vieux artiste. nous traversons avec eux des moments de joie mais également des situations poignantes qui témoignent de leur condition en usant des artifices du théâtre, et en évoquant avec subtilité et malice les affres de ces personnes qui ont choisi d’être différentes.
I°) Une pièce autobiographique et longue : répétition de leur vie de travesti.
Les sept artistes de cabaret sont en costumes d’hommes, qui ont peu près la cinquantaine voir plus. On peut aussi remarquer une femme et un garçon russe. Chacun vient saluer, car c’est la dernière représentation du cabaret. Les démarches sur le plateau en pente, hésitantes, semblent mener de la boîte de nuit à la maison de retraite : des paillettes noctambules aux somnifères. Triste comme un dimanche. Les personnages ont une démarche tremblante et des attitudes de vieillards. Mais ces hommes âgés et ordinaires vont tour à tour et au fil du spectacle retrouver leurs gestes d’antan, sur scène, costumés pour la revue de cabaret. Face à nous, ils se mettent à nus, malgré le poids des années ; il y a d’abord leurs corps, puis leurs âmes. Il y a tous les stéréotipe du genre : les chaussures à talons, les maquillages outranciers, les faux-cils exhubérants, le strass, les plumes et les paillettes ; les blagues, sordides, sur les homosexuels. Le processus de travestissement est accompagné par le Boléro de ravel. Petit à petit, les créatures se dessinent, les maquillages prennent forment, les perruques et les paillettes redonnent de la jeunesse à ces êtres. Ce