Geographie
Jean-Pierre HERMIA( Aspirant au F.N.R.S.)
Amel BAHRI( Groupe d’Etudes de Démographie Appliquée - Université catholique de Louvain)
Thierry EGGERICKX( Chercheur qualifié au F.N.R.S.)
Jean-Paul SANDERSON( Groupe d’Etudes de Démographie Appliquée - Université catholique de Louvain)
1. Introduction
Depuis plusieurs décennies, un important processus migratoire vers des communes périurbaines et rurales redistribue massivement la population de l’aire métropolitaine bruxelloise depuis le centre vers la périphérie. Cette périphérie proche et plus lointaine se trouve de ce fait en complète mutation socio-démographique.
En 2002, le GéDAP [1] a réalisé une enquête auprès d’un échantillon de 346 ménages ayant migré de Bruxelles vers la province du Brabant wallon entre 1993 et 1998. Cette enquête avait pour objectifs d’une part, de connaître la ou les motivations de cette migration résidentielle, d’autre part, d’étudier la qualité de vie, et cela aussi bien dans les communes d’arrivée dans le Brabant wallon, que dans celles de départ, les communes bruxelloises. Il s’agissait également de déterminer si cette migration s’inscrivait ou non dans un processus de rejet de la ville.
Des travaux sur cette thématique ont déjà révélé l’existence de plusieurs phases de migration vers des zones périurbaines et rurales, s’inscrivant dans le temps et l’espace. De la même manière, les premiers résultats de l’enquête ont permis de distinguer trois groupes de communes qui correspondent chacun à une phase du processus migratoire depuis la capitale belge vers ces régions (Hermia, Eggerickx et Sanderson, 2003).
En tenant compte de ces trois zones, l’objectif développé ici vise à approfondir les résultats de cette enquête en étudiant les stratégies de migration de ménages, ainsi que les motivations, les attentes et les perceptions que ces