George Pérec – les choses

Tout être humain a des désirs, des rêves. Le rêve est la représentation plus ou moins idéale ou chimérique de ce qu’on veut réaliser, de ce qu’on désire. Ce rêve peut être une motivation, il peut nous pousser à avancer, à repousser nos limites, atteindre nos objectifs. Ou nous pouvons seulement le contempler, le subir, mais jamais rien n’y faire pour s’en approcher. C’est clairement cette deuxième attitude qui est adoptée par Jérôme et Sylvie.
Jérôme et Sylvie, personnages principaux Des Choses, œuvre écrite en 1965 par George Perec, rêvent d’une toute autre vie. Ce couple issu de classe moyenne est hanté par les rêves. Leurs rêves occupent une place centrale dans leurs vies. Toutefois ces deux personnages sont passifs et attendent une sorte de miracle. Ils ne se donnent pas corps et âmes pour réaliser leurs rêves.
Ainsi je veux montrer que Jérôme et Sylvie sont plongés dans la rêverie et aussi qu’ils manquent de persévérance.

Les deux personnages sont incontestablement des rêveurs. Ceci est démontré par de nombreux éléments. Tout d’abord le verbe « rêver » revient à maintes fois dans ce passage. Ce verbe « rêver » est le deuxième mot du passage ce qui donne le ton de celui-ci. En plus de cet élément, l’auteur utilise le conditionnel pour montrer la rêverie du couple : « auraient » « feraient » « rentreraient ». De plus, la présence d’un champ lexical de la rêverie vient confirmer cette axe : « rêvaient » « imaginer ». Nous pouvons ajouter à cela que les rêves de Jérôme et Sylvie sont déjà préconstruits, basés sur des clichés: « Une maison en pierre (…) grosses bûches dans la cheminée. » (ligne 2-6). Ainsi ils rêvent d’une sorte de vie de roman, une vie semblable à celle des Anglais : « Comme les Anglais » (ligne 5). Cette longue énumération de désirs non personnels est arrêtée par un point-virgule. Ce point-virgule casse le rythme de l’énumeration . Ce rythme amplifiait encore plus le nombres de désirs. En plus de cela, il