Gestion de risque du crédit bancaire
Robert Sharer
N NE PEUT trop insister sur l’importance d’améliorer les résultats commerciaux de l’Afrique subsaharienne, qui ont été très faibles dans les années 80 et 90 (graphique 1). En 2000, les exportations non pétrolières de l’Afrique ont avoisiné 69 milliards de dollars. Si l’Afrique avait maintenu sa part des exportations non pétrolières mondiales au niveau de 1980, ses exportations auraient atteint 161 milliards de dollars en 2000, soit 92 milliards de dollars de plus. Même si l’Afrique n’avait maintenu sa part de marché de 1980 que pour les produits qu’elle exportait déjà en grande quantité à l’époque, comme le café, le thé et le cacao, ses exportations seraient aujourd’hui supérieures de quelque 62 milliards de dollars par an. En comparaison, le coût total de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés avoisine 30 milliards de dollars — sur plus de vingt ans — et le récent réapprovisionnement du guichet concessionnel de la Banque mondiale, l’Association internationale de développement, a coûté 22 milliards de dollars sur une période de trois ans. Sans une amélioration notable de ses résultats commerciaux, l’Afrique sera incapable d’accélérer sa faible croissance de ces vingt dernières années; or, ce n’est qu’en réalisant une croissance durable de qualité qu’elle sera en mesure d’atteindre son but ultime, à savoir améliorer le niveau de vie de la majorité de sa population. Le commerce est un des principaux moteurs de la croissance dans les pays industrialisés et les pays en développement à revenu intermédiaire, et des études approfondies démontrent invariablement que la hausse des exportations est liée à la croissance économique. Les données empiriques sont de plus en plus nombreuses à établir un lien étroit entre une amélioration des résultats commerciaux et une hausse des possibilités d’emploi et des revenus pour les pauvres.
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Les causes des résultats commerciaux médiocres de l’Afrique