Gestion de stock
Les coûts de possession, de logement ou de détention (carrying ou holding costs)
Le stock doit être protégé contre des facteurs aussi divers que l’humidité, le vol, l’incendie, les rongeurs, les insectes… Bref, tout un inventaire très varié (soyons modestes, n’invoquons pas systématiquement Prévert qui n’a d’ailleurs pas le monopole des inventaires).
Pour cela, l’entreprise achète des déshumidificateurs et de la mort-aux-rats, paie des gardiens et des polices d’assurance, loue des entrepôts… (même remarque).
Impact sur le besoin en fonds de roulement
Mais peut-être davantage que ce qu’il coûte, il faut calculer ce que le stock a coûté. Car l'entreprise a acheté ou produit avant de stocker, donc mobilisé des ressources qui auraient pu être mieux employées ou même ne jamais exister… Quel dommage d’avoir payé des agios sur un découvert rendu nécessaire pour honorer à temps la facture d’un fournisseur dont la marchandise s’entasse aujourd’hui dans l’arrière-boutique !
En effet, la variation positive d’un stock fait partie du besoin en fonds de roulement. Il faut non seulement payer les fournisseurs mais, s’il s’agit de produits finis, financer le processus de production. Or, un besoin doit être couvert par le fonds de roulement (capitaux, emprunts à long ou moyen terme, capacité d’autofinancement) ou sinon par une trésorerie passive (découvert bancaire, facilités de caisse…). Dès lors que trop d’articles sont stockés, c’est de l’argent qui a été mal utilisé. Lorsqu’un mauvais gestionnaire déclare que de toute façon l’entreprise est hyper capitalisée et qu’il n’est pas grave