Godot
1 Présentation de l’Auteur
Samuel Beckett est né en le 13 avril 1906 à Dublin, date qui coïncide avec le jour de la mort du Christ, ce qui l’amènera à porter une certaine culpabilité durant sa vie. Il écrira des romans et des nouvelles tels que Murphy, Watt et Molloy, des poèmes, des essais dont Proust, et des pièces de théâtre telles que Eleutheria, En attendant Godot et Fin de partie.
Situation du passage :
C’est la deuxième journée, Vladimir et Estragon attendent Godot (ils n’en ont toujours pas marre). Ils ont déjà rencontré Pozzo et Lucky, et voilà que ces deux derniers reviennent, mais cette fois Pozzo est aveugle et Lucky muet. En arrivant, ils trébuchent et tombent tous les deux, Estragon et Vladimir essayent, après de longues hésitations, de relever Pozzo mais tombent aussi. Ils restent un moment à terre car ils n’arrivent pas à se relever, puis Estragon se lève le premier et va frapper Lucky qui est toujours au sol, inanimé. Après cette scène, Pozzo et Lucky se relèvent et partent.
Plan du passage :
l. 1-15 : Estragon frappe Lucky et se blesse lui-même - échec
l. 16-36 : Effondrement des repères spatio-temporels
l. 36-54 : Départ de Pozzo et Lucky – leur rapport
Analyse :
Mon analyse sera fondée en trois parties, se regroupant toutes sous la même matrice, qui est l’absurdité de la condition humaine.
Effondrement des repères spatio-temporels
Dégradation de la vie et échec perpétuel
Soumission réciproque
2 Axe 1 : Effondrement des repères spatio-temporels
Dans ce passage, on peut constater une sorte de déséquilibre, de perdition profonde due à la perte des repères spatio-temporels, qui nous plongent dans un doute sur l’existence, comme si le sol s’effondrait et qu’un chat n’était plus un chat.
« Pozzo. – Et Lucky ?
Vladimir. – Alors c’est bien lui ?
Pozzo. – Je ne comprend pas.
Vladimir. – Et vous, vous êtes Pozzo ?
Pozzo. – Certainement, je suis Pozzo.
Vladimir. – Les mêmes