Gouvernance internationale de l'environnement
Document de synthèse Sujet : À partir d’une analyse de l’évolution historique et de la situation actuelle, quels peuvent être, selon vous, les objectifs, les modalités et les perspectives d’une amélioration de la gouvernance internationale de l’environnement ?
Le terme de « gouvernance internationale de l’environnement » (GIE) désigne l’ensemble d’organismes, traités, politiques, mécanismes de financement, procédures et normes qui régissent la protection de l’environnement au niveau mondial1. C’est à la conférence de Stockholm en 1972 que cette GIE a pris forme à travers notamment de la création du PNUE, programme censé être l’instrument central de celle-ci. À partir de ce moment, une multitude d’institutions et de politiques en matière d’environnement ont vu le jour, en général de manière désordonnée. Aujourd’hui la GIE fait état d’une fragmentation institutionnelle et d’une perte de cohérence politique qui rendent inefficace le travail de Nations Unies en matière d’environnement. Cependant, il serait une erreur de croire que la GIE fut conçue depuis ces débuts pour être ce qu’elle est aujourd’hui. Le contexte politique et institutionnel des années 1970 a eu une influence déterminante sur la structure actuelle de la GIE en ne permettant pas la création d’une agence spécialisée pour l’environnement et en mettant en place un programme (le PNUE) dépourvu de mandat opérationnel et aux capacités financières limitées. Et cela d’autant plus que certaines agences des Nations Unies (FAO, OMS, UNESCO) avaient déjà à l’époque des charges en matière d’environnement qu’elles n’étaient pas disposées à perdre. Durant les trois dernières décennies les questions environnementales n’ont pas cessé de croître en nombre et en importance. Aujourd’hui, seulement dans le système des Nations Unies, plus d’une trentaine d’agences et de programmes sont impliqués dans la gestion de l’environnement.