Grossesses precoces
La contraception est très répandue en France : 57,2% des femmes utilisent la pilule, 21,9% un sterilet et 16% une autre méthode. L'usage du preservatif est rapporté dans 20,9% des cas (Baromètre Santé 2005) avec des variations considérables selon l'âge : de 90% chez les 15/19 ans (1 jeune fille sur 4 et 4 garçons sur 10) à 10% au delà de 35 ans.
Malgré le nombre important de femmes et de couples utilisant un moyen de contraception, le nombre de grossesses non désirées reste élévé et on estime environ à 220 000 le nombre d'IVG qui sont réalisées en France ces dernières années. Chez les très jeunes femmes avant 18 ans, l'IVG est l'issue de plus d'une grossesse sur 2: autant de signes que la contraception n'est pas maitrisée. Des inégalités sociales persistent: le taux de recours à la contraception et le degré d'information restent trop souvent liés au niveau d'insertion sociale.
Ces grossesses chez les adolescentes de 12 à 18 ans, pour la plupart non desirées, témoignent d'une grande méconnaissance de la contraception et des circuits d'accès à cette contraception, en particulier en cas de grossesse d'urgence.
Si l'âge moyen des femmes ayant recours à l'IVG est de 27 ans, près de la moitié ont entre 20 et 30 ans.
Dans les grossesses adolescentes, on retrouve l'extrême précarité des adolescentes qui décident volontairement de garder l'enfant, ou chez qui la grossesse se poursuit sans réeelle réflexion, et les risques associés : un taux de scolarisation très faible, des grossesses vues tardivement ou pas du tout, deux fois plus d'accouchements prématurés. On peut résumer la situation suivante : la venue au monde d'un bébé issu d'une mère adolescente bouscule les repères habituels, elle est le reflet d'une absence ou d'une perte des identifications: c'est la perte de la référence au groupe d'âge.
L'ensemble de ses éléments souligne