Groupe scolaire l'olivier
C’est véritablement un arbre, l’olivier ! Un arbre cher qui produit des fruits humains olivâtres, G.S.O !
Ce sont les mémoires du début d’une vie. Les mémoires du début d’une histoire, des mémoires scolaires dans l’oliveraie de Kariaco à Mitsamiouli.
Chaque jour scolaire levant, les branches de l’Olivier sont secouées par Mtréngweni tôt le matin et sous les bruits des vagues aux marées montantes.
A 6heures 30 tapantes, les olives viennent petit à petit. Le coup de sifflet de Rose ou celui d’Ahamada Papa réunit les primaires en rang et dans la foulée, les grands se dirigent vers leurs salles de cours. Bien entendu, les vérifications draconiennes de Rose sur la portée de l’uniforme sont évidentes. L’uniforme est très important! Le sens historique qu’est donnée à cela est de mettre tout le monde au même pied d’égalité quelles que soient les classes sociales représentées. A l’olivier, l’uniforme veut dire beaucoup plus que ça. C’est aussi une préparation de l’avenir professionnel de l’olive. « Si vous êtes gendarmes, vous mettrez le kaki. Si vous êtes médecins, vous mettrez le blouse blanche ou verte du bloc chirurgical », rappelait le Directeur trouvant un élève transgressant le règlement. « Ici vous êtes à l’olivier. Votre métier c’est d’apprendre. Votre tenue professionnelle est le noir blanc ou le bleu blanc », poursuit le Directeur.
Dans la cour, il faut parler français ! De quoi montrer qu’on est une olive ! « Ici vous n’êtes pas chez M… ici vous êtes à l’Olivier !! », nous formulait sans cesse le Directeur dont la pédagogie et l’autorité font écho dans l’établissement !
Ce n’est donc pas le cas de tout le monde ! Il fallait essayer ! Il fallait oser ! Il fallait parler la langue de Molière ! Pour ce faire, la motivation viendra du plus haut, de l’administration et particulièrement du personnel très proche des olives. Piège pour Rose, qui s’est , ô avec quel courage, mis à palabrer en français.